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.................... Le risque serait de penser qu'une notion travaillée dans un contexte de manipulation, d'échange et d'expérimentation puisse trouver
une exacte reproduction sur fiche. La vertu de la fiche n'est pas celle de se substituer à cette construction, elle en est incapable et cela de par sa forme et son contenu et il serait bien naïf de lui prêter cette intention ou pire de lui en faire procès !
La fiche doit davantage être entendue comme la représentation abstraite et donc conventionnelle, car convenue, d'une notion déjà acquise. Elle n'est ni plus ni moins que le prolongement d'une notion dans le "micro-espace", bien pratique, qu'est la page.
Le passage de "l'objet d'étude " à sa "formalisation" est exigente autant pour l'enseignant, qui représente l'objet, que pour l'élève qui se livre à une lecture de cette production.
Cette opération monopolise chez l'enfant des compétences de "lecteur", "d'interprétation" et de "représentation" spécifiques et complexes qui ne s'improvisent pas. Ce passage vers l'abstraction conforte l'appropriation d'une notion car il "symbolise" et "synthétise" cette même notion.
En conclusion, et contre ses détracteurs, le travail sur fiche est incontournable pour parfaire une notion et on ne saurait raisonnablement en faire l'économie.
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